lundi 21 mai 2007

Autorité, lutte sociale pour la justice, syndicalisme et État de Droit

Un texte de Jo:

Il est intéressant de voir à quel point une parole peut être interprétée
puis replacée dans le contexte d'une autre mise en forme du langage, de
façon à détourner l'horizon du lecteur en faveur de la défense d'une
idéologie. L'interprétation du sens est bien liée à la lunette du lecteur.
Le texte, l'auteur, et le lecteur. Nous projetons si souvent dans le texte
(ou dans la discussion orale), avec note lunette de lecteur, ce qui est dans
notre regard. Nous pouvons aussi facilement, de par l’interprétation de la
pensée de l’auteur (hors du texte), sauter par dessus le sens d'un texte
pour entrer dans le regard de l'auteur et prétendre y voir ce qui s'y
trouve. Ce genre de psychanalyse littéraire est souvent hasardeuse. Il est
souvent intéressant de faire un effort pour coller au texte, nous arrêter à
ce que le texte construit de sens. La disposition de dialogue, au sens de
«Dia-Logos», c'est à dire littéralement de «Parole qui traverse», implique
l'attention à cette parole, à cette parole signifiante qui traverse.

Non seulement dans mon analogie évoquant les jeux d'enfants, en l'occurrence
un jeu axé sur l'obéissance des enfants dans la construction d'une toute
banale mais combien signifiante maison de blocs legos, je ne visais aucune
catégorisation du type « Le gouvernement » versus « les combattants
syndicalistes », ou une évocation de la «concertation» rose-bonbon d'un
consensus mou de l'auto-construction consensuelle d'un quelquonque bateau
social. Ce qui est intéressant, pour moi comme lecteur, est de voir comment
ces paroles ont pu être interprétées, ce qui m'invite à considérer le
langage que j'emploie. Or, il me semblait assez clair que j'évoquais avant
tout l'attitude de contestation et de désobéissance dans un contexte
d'autorité. Oui oui, un contexte d’autorité bien réel, tangible, visible,
clair, on place dans mon intention cette catégorisation, ce qui signifie
qu'on prend mes paroles pour en donner un sens proprement empreint d'une
vision particulière, qui détone de ce que le texte construit. On appelle
cela une extraction volontaire du discours, repris à des fins idéologiques,
dans un concordisme (c'est à dire l'art de faire concorder à ses vues et
prétentions le langage de l'autre. En tout respect pour Philôme qui a cru y
reconnaître une sorte d'interprétation socio-politique du lien entre la
lutte sociale et «le gouvernement». Je souhaitais présenter surtout
l'attitude de contestation et de protestation dans un contexte d'autorité.
Le prof qui dirige, les élèves qui obéissent aux instructions. Alors, est-ce
que c'est l'obéissance qui serait devenue l'utopie, la vie en rose ?
Serions-nous si empreint d'une structuration de la désobéissance civile, du
refus de l'exercice de l'autorité, que l'obéissance d'un enfant à un prof
apparaît comme une vision romanesque de la vie en communauté ? J'essaie de
comprendre. Mais je reviens sur un point. Alors que mon discours
construisais justement une certaine analogie de la relation d'obéissance en
contexte d'autorité, la Concertation qui est critiquée par Philôme (avec
raison à mon sens) et qui semble appliquée au mouvement syndical, ne
mériterait-elle pas justement un approfondissement du rapport à l'autorité
dans les institutions ? Ce qui comprend les groupes syndicaux, les
entreprises, les ministères étatiques. Il est facile de tomber dans ce
fameux piège de cette pseudo-lutte entre le syndicalisme combatif et «le
gouvernement». C'est perdre de vue que l'État de Droit et le mouvement
syndical, dans ces fondements et origines, mène une lutte commune pour la
justice sociale. Du moins, si nous parlions du combat envers les «méchants
exploiteurs capitalistes», je serais déjà plus à l'aise, du moins car il est
vrai que l'État de Droit et le syndicalisme, parce qu'ils sont ancrés dans
la défense des droits humains inaliénables, mènent une lutte à la fois
juridique et politique face aux forces destructrices de la civilisation (au
sens de dynamique d'instauration de droit civil).

J'espère que se lèveront des témoins audacieux, capables d'agir dans la
défense du Droit, principalement au service de ceux qui ont le plus besoin
d'assistance, de soutien ! Cela ne se fera pas sans l'ordre, sans la
cohérence des luttes pour la justice, cohérence qui implique l'arrêt des
viles divisions sociales entre groupes syndicaux et l'État. Or, il faudrait
peut-être se souvenir de nos racines. Je reconnais la légitimité de la
désobéissance civile, et j'accepterais d'être illégal en certaines
circonstances, car certaines lois actuelles du Québec sont à mon sens
illégitimes et immorales, or je défend tout de même l'État de Droit. Ce qui
implique le dialogue (et non pas une sorte de concertation qui peut être en
effet stagnante comme on l'a dit). Or un dialogue cohérent se réalise entre
des parties dans un contexte d'autorité réel. Et dans bien des cas
l'obéissance est de mise (sauf lorsque la conscience morale y est aliénée).
Alors, c'est simple : Que ceux qui veulent obéir à leurs chefs y obéissent.

Ya de quoi continuer à discuter les gars non ? Sans rancune, à bientot
j'espère.

7 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonne réflexion. Sur l'État de droit: on peut penser que "l'État de droit" est neutre et agit pour le bien commun. Or, dans une société où la distribution des pouvoirs et des capacités est de fait inéquitable, l'idéal de l'État de droit ne peut se réaliser complètement. Néanmoins, les puissants, les patriarches de l'Église et les riches ont toujours avantage à valoriser ce "droit", car le maintien de l'ordre leur est profitable. En ce sens, le dialogue sur l'autorité et la justice est nécessaire, mais la dialectique des luttes sociales et des guerres déterminera toujours au final ce qu'est la "bonne autorité" et la "bonne justice".

Conclusion sur la négociation: La stratégie qui vise à participer ou négocier avec l'État n'est ni bonne ni mauvaise, tout dépendant de tes revendications. Pour arriver à la gratuité scolaire, et permettre que l'éducation soit un droit qui favorise l'émancipation et l'égalité, faut avoir un cristie mouvement pour que la "négo" serve réellement à quelque chose!

Jonathan a dit...

L'inaliénable dignité de la personne humaine au coeur du Droit des peuples.

L'État de droit n'est pas une finalité en soi, en effet. Mais il est un pas significatif ou les droits humains fondamentaux, principalement le droit à la vie (duquel procède tous les autres droits) sont élevés en guise d'affirmation visible de la dignité humaine inaliénable. Et oui, en effet il est profitable à ceux qui respectent cette dignité humaine et la profonde valeur de toute vie humaine qu'un État de droit soit instauré et respecté dans l'ordre social. La lutte pour la justice implique de reconnaître les fondements irrévocables, non relatifs, des droits humains. Ceux-ci ont valeur universelle parce que fondés non pas sur des idées, ni sur une dialectique de la raison pure ou des luttes sociales, mais sur la constitution de l'être humain en ce qu'il est. Les droits sont humains, ils concernent l'humanité dans ce qu'elle est. L'État de droit n'est pas, comme il serait fallacieux de le présenter, un strict rempart juridique protégeant les puissants (et l'Église, évidemment dans cette logique). C'est avant tout la reconnaissance publique des normes, non relatives, de l'agir humain en société, pour le bien commun (et individuel) et la paix sociale. La dialectique des luttes sociales peut prétendre dans sa raison, s'appuyant sur Hegel et son éthique de protestation, déterminer ce qu'est la bonne justice et l'autorité historique, elle s'effondre toujours devant les charniers de la guerre qui montrent bien l'importance de la reconnaissance des droits inaliénables de la personne humaine : droit à la vie en premier lieu. Droit à la vie de la conception à la fin naturelle. Refus de la peine de mort, qui est la réponse au meurtre par le meurtre. Quand ce droit à la vie est aliéné, l'État de droit en entier court à sa ruine et à l'établissement de la dictature du salut public, comme le disait bien Bernanos en exil au Brésil au sujet de la révolution espagnole qui massacrait les innocents. Bon, nous avons eu une charte en 1948, ce fut un bon pas, et il faut louer ce souçi d'établir des remparts non plus fondés sur cette dialectique historique de la raison pure, mais sur la dignité inaliénable de la personne. Or, il reste aujourd'hui un conflit d'interprétation sur les liens entre droits colletifs et individuels, et la charte en ce sens, du fait de son contexte historique de l'après-guerre, est ambigue. Et les états-nations se sont eux-mêmes livrés à de nombreuses interprétations divergentes dans les décennies suivantes, ce qui peut donner une certaine impression d'Éloge du relatif. Ce qui est par exemple significatif sur le plan de l'intégration européenne, et nous le vivons aussi au Québec. Cela soulève la question des fondements du droit lui-même, dans une philosophie de la personne.

La justice n'est pas qu'une affaire de rapports de force entre classes sociales ou de tensions dialectiques entre forces des puissants et réaction libératrice des opprimés. Et en ce sens, c'est peut-être ici le véritable vieux jeu d'une pensée sociale aliénée en elle-même. Il y a des pauvres injustes et des riches injustes. Il est vrai que le riche a souvent plus de difficulté à accueillir la justice, l'avarice et l'orgueil étant souvent liées aux prétentions d'appropriation de leur état... Je trouve insensée cette idéologie qui fait du riche possesseur le héraut de l'injustice et le pauvre esclave le héros de la justice dans son combat. Bon, c'est peut-être un peu trop catholique, fondé sur le pardon. Mais que voulez-vous, j'ai vu des coeurs de riches pleurer des larmes fécondes qui servait la justice mieux que bien des mitraillettes dans des mains pauvres.

Et devant le tribunal (et je ne parle ici que ce petit tribunal de la cour d'État) le pauvre meurtrier et le riche voleur sont placés devant le même droit civil et pénal, entre les psychiatres et les légistes qui s'amusent à catégoriser pour gérer. Et pour la miséricorde, si jamais on accepte d'ouvrir la porte de ces temples de la raison pratique et techniciste à un missionaire de passage, peut-être pourrons-nous la placer au coeur de la réflexions sur la justice réparatrice... Mais bon, si l'Église, et je parle ici de tous les chrétiens baptisés dans le sang précieux de la croix, n'est que cette bande de «puissants» qui veulent garder l'État comme rempart à leurs hégémonie sociale, comme veulent nous le faire avaler ces petits rigolos héritiers des grandes lumières sorties des grandes noirceurs, alors tout cela est insensé. Mais si l'âme chrétienne est intéressée à l'humanité dans toute sa dignité, alors heureuse est-elle de se lever pour défendre le droit, l'ordre de la paix et la justice sociale qui défend cette humanité, du plus petit au plus vieux. ET ce n'est pas en pendant des dictateurs en Irak et en éxécutant des prisonniers, ou en tuant les enfants innocents qu'on y arrive. Cela est la fallacieuse prétention d'une guerre qui se prétend sainte alors qu'elle élève la barbarie du crime organisé en éxécution de la justice des peuples. Nations du monde, guérissez-vous des plaies qui dirigent vos peuples à la ruine en ruinant le droit civil et l'héritage de la civilisation de l'Amour dont témoigne l'Évangile de la vie !

Pour ce qui est de la gratuité scolaire, je porte aussi ce souçi de l'accessibilité aux études, quoique ma réflexion soit avant-tout portée sur le contenu de l'enseignement, le lien entre l'Éducation familiale et l'école, etc. On ne sortira pas du débat par des calculs comptables. Il faudra que les familles s'entraident, se tiennent, se bâtissent un avenir qui respecte les valeurs et enseignements qu'ils souhaitent transmettre à la génération montante.

Bien, à plus

Anonyme a dit...

C'est bien beau tout ça mais on peut tu sortir de l'emprisonnante «lutte des classes»...
ça commence à être passé date cette interprétation du monde

une vision obsolète du monde qui bouche la vue plus qu'elle la libère, vivement un éclairage à jour des relations sociales ...

Beizerno a dit...

Mon observation sur la lutte sociale n'est pas a priori un désir. C'est l'observation triste d'une réalité qui ne se laisse pas appréhendé par de bonnes intentions et des droits humains ahistoriques.

La société bordel est conflit. Pas besoin d'un Marx pour s'en apercevoir. Toutes ces guerres pour s'approprier les richesses, tous ces malaises sociaux créés par la pauvreté, ces révoltes de travailleurs mal payés, ces immenses hordes d'humains marginalisés. Cette torture que l'on fait pour notre bien, ces prisons pour la liberté.

Je répète ce que je dis, et non ce que Jo croit me faire penser. Toute l'histoire occidentale a consisté à nier le conflit inhérent au politique par des absolus qui prétendaient résoudre le chaos humain: la Monarchie, la République, le Socialisme, la Démocratie. En ce sens, les révolutionnaires, malgré la tendance en vogue ne sont pas les seuls à avoir les mains sales!.

On ne peut pas dire que le droit humain est de toute éternité! La société est changeante et mouvante, les seuls droits humains qui existent sont ceux que les hommes et les femmes définissent normativement comme tels, et se donnent les moyens pour les protéger. Et cela crée du conflit.

Je ne crois pas que les droits sont relatifs; ils sont historiques. Nuance. Ils sont bien réels et concrets, mais sont toujours sujets à êtres transformés.

"Droit à la vie": oui, certainement. Mais ceci n'est rien sans le droit à l'égalité, la liberté et une vie décente. En ce sens, la vie humaine n'est rien sans lui accorder le statut de sujet, qui se défend et choisi sa vie. Sinon, on peut bien justifier n'importe quoi pour le droit à la vie: de l'Inquisition à la dictature, en passant par les torture des prisons de Guantanamo.

Finalement, je crois en une Église libérée des bureaucrates du sacré, ceux qui imposent leur interprétation occidentalo-centriste et patriarcale de la foi chrétienne. Ceux qui parlent de foi UNIVERSELLE, mais qui interdisent à la moitié de l'humanité de propager cette foi et se réaliser en elle. Il y a eu des CENTAINES de prêtres et de religieuses assassinées en Amérique latine, pas un ou une seule n'est considéré comme martyre ou saint. Jo, médite sur cet
article d'une entrevue avec Leonardo Boff.

Jonathan a dit...

Antoine : voir ma réponse sur la loi naturelle (autre page sur l'éducation) et les droits humains en réponse à la proposition de Simon, qui rejoint celle que tu présente, c'est à dire qui présente les droits comme des reconnaissances sociales et politiques liées à une dialectique historique. Je désapprouve cette vision, au risque de passer pour un vieil ami de saint thomas d'Aquin et d'un absolutiste conservateur ou je ne sais trop quoi d'autre.

Et Antoine, pardon si j'ai paru te faire croire penser quelque chose que tu ne pensais pas au sujet de la lutte des classes.

En disant : « Je ne crois pas que les droits sont relatifs; ils sont historiques. Nuance. Ils sont bien réels et concrets, mais sont toujours sujets à êtres transformés. » j'ai de la difficulté à ne pas voir associé à cette pensée un relativisme subjectif.

Ce ne sont pas les droits humains qui sont transformés, mais les conditions sociales qui permettent ou non son exercice. En ce sens, on peut attaquer un droit fondamental ou prétendre le nier complètement dans un langage (par exemple, langage juridique) il n'en demeure pas moins un droit inhérent à la nature humaine créée. Ainsi, les exemples que tu donnes, sur la torture et tout, montrent bien des conditions sociales qui justement nient dans le discours un droit fondamental en prétendant que ce droit n'est pas humain mais social : je peux torturer au nom de l'intention du politique et la prétention de l«ordre social», le droit à l'intégrité physique n'en demeure pas moins violé objectivement. On pourrait l'appliquer au problème de l'eau, de la militarisation des enfants, etc.

Et dire que le droit à la vie n'est rien sans les autres droits est oublier qu'aucun droit ne peut être exercé si le droit à la vie est nié à la base, car c'est de lui que découle tout le reste.

Jonathan a dit...

Réponse au sujet de l'article avec Boff :

D'abord je trouve un peu étrange cette référence constante de militants qui souhaitent se rattacher à la «vraie théologie», qui cherchent à tout prix un texte d'un évêque dissident ou je ne sais trop quel théologien réputé de la «libération» pour justifier leurs positions face à une Église qu'ils ne veulent de toute façon point fréquenter, surtout pas dans ses saints sacrements, mais que paradoxalement ils aimeraient avoir en soutien de leur cause de réformation sociale...

Un « Père fondateur » de la théologie de la libération... ! Un nouveau prophète!...

Quelle histoire ! Quelle théologie catholique ne serait pas de libération ! Il n'y a que de rédemption dans le Christ Libérateur ! Que de libération par la croix glorieuse et unique et le précieux sang du Fils de Dieu né de la Vierge Marie, Mère de Dieu.

« Leonardo Boff analyse le présent d’une Eglise vide de voix prophétiques...» C'est quoi ce jeu ? Non merci pour les faux prophètes, merci Saint Jean Baptiste, notre saint patron, de nous indiquer le bon chemin au Jourdain : « Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

«Les deux Eglises» : déjà ces mots sont shismatiques, en présentant un Église latino-américaine séparée de Rome, le discours ne fait que présenter un mouvement protestant en essor, c'est tout. Rappelons-nous Luther, qui peu à peu s'ancrait dans sa révolte, et à chaque propos de Rome élevait son discours en rempart ultime. Cela en devient pathétique. Blaise Pascal, du moins, avait appris le silence au seuil de son lit de mort, après la fougue des provinciales.

Boff dit : Il n’existe pas en son sein de voix « officielles » capables de dire la vérité, comme le faisaient en d’autres temps les prophètes...

Et maintenant nous avons un saint prophète ! Mr. le théologien Boff en personne, en direct d'un site internet d'autorité mondiale, youppi !

« L’Église catholique romaine est l’un des derniers bastions du patriarcat et du machisme officiel existant sur cette planète.»

C'est presque drôle. Presque du jamais entendu...

«Canoniquement, les femmes ne jouissent pas de la pleine citoyenneté ecclésiale.»

C'est non seulement totalement faux selon les décrets officiels de Vatican II, mais c'est une atteinte directe à la plénitude de la vocation prophétique, sacerdotale et royale de tout baptisé, donc de toute femme dans sa mission de vie consacrée à l'Amour de Dieu.

As-tu lu, Antoine, les discours du Pape à Aparecida ? As-tu vu les photos avec les drogués dans ses bras ? As-tu entendu ses propos sur la forêt amazonienne à protéger ? Il faut se renseigner, il faut arrêtre de gober ce qui est fourni par la première actualité !

« Nous espérons que le Pape nous surprendra.»

J'espère que Boff a été surpris, moi je l'ai été de façon très belle et qu'il retrouvera la joie de la communion avec l'Église «Mater Et Magistra».

«La grande majorité des saints proclamés par Rome le sont par intérêt politique, ils renforcent les positions de pouvoir au sein de l’institution.»

Prononcer de telles paroles... ou la la... Saints du ciel, priez pour nous...

« En 1981 Leonardo Boff va publier un livre, Eglise, charisme et pouvoir, qui sera un véritable tournant dans l’histoire de la théologie de la libération : pour la première fois depuis la Réforme protestante, un prêtre catholique met en question, de façon directe, l’autorité hiérarchique dans l’Eglise et son style de pouvoir romain-impérial, sa tradition d’intolérance et de dogmatisme - symbolisée pendant plusieurs siècles par l’Inquisition - la répression de toute critique venue d’en bas et le refus de la liberté de pensée. »

C'est quoi cette interprétation bidon de la pensée théologique dans l'histoire ? Stricte foutaise! Zéro ! Nul ! Non seulement il y a eu des centaines d'exemples de tels discours émanant de milieux traditionnelements catholiques. Et justement, ce sont des discours réformistes, protestants. Aurait-on oublier que Luther était moine catholique ? Que Henri VIII avait été nommé «Défenseur de la foi» par le Saint-Père avant de fonder l'Église Anglicane pour asseoir sa prétention «prophétique» ?

Ce manque de rigueur intellectuelle visant à faire la propagande du livre de Boff est : Bof....

Je suis simplement épuisé de ces discours prosélytes qui se réclament de la totale fidélité à l'Évangile du salut. LE christ n'est pas venu instaurer la révolution sociale, mais sauver l'être humain de l'emprise du péché et de la mort éternelle, par l'oblation ultime et unique de la croix rédemptrice annoncée par 1800 ans d'histoire prophétique israélite culminant dans la mission de Jean Baptiste Fils de Zacharie tué entre le sanctuaire et l'Autel du Temple. Non seulement la réduction du christianisme à un message d'ordre social ou politique est elle déliée de tout fondement dans la sainte écriture, elle détourne la conscience des fidèles de l'essentiel de la libération opérée par le mystère de l'incarnation du Verbe éternel dans l'histoire humaine. Le Fils, qui règne avec le Père dans la communion de L'Esprit Saint, un Seul Dieu en trois personnes, est signe de contradiction pour le monde. Car le Royaume n'est pas de ce monde, mais ce monde est appelé à entrer dans le Royaume, c'est à dire que la Terre elle-même est appelée à entrer dans la Gloire du Ressuscité qui a vaincu la mort. «Sur la terre comme au Ciel» La foi chrétienne, c'est la résurrection de la chair et la vie éternelle dans la communion des saints par la rémission des péchés!


Suggestion : lire le Texte intégral du Discours du Pape Benoît XVI aux jeunes réunis au stade Pacaembu (Brésil): voici un extrait :

« Vous pouvez être les acteurs d’une société nouvelle, si vous cherchez à mettre en pratique une conduite concrète inspirée des valeurs morales universelles, mais aussi un engagement personnel de formation humaine et spirituelle d’importance vitale. Un homme ou une femme non préparés aux défis réels posés par une interprétation correcte de la vie chrétienne dans leur propre domaine, seront une proie facile à tous les assauts du matérialisme et du laïcisme, toujours plus actifs à tous les niveaux. Soyez des hommes et des femmes libres et responsables ; faites de la famille un centre rayonnant de paix et de joie ; soyez les promoteurs de la vie, de sa conception à son déclin naturel ; protégez les personnes âgées, car elles méritent respect et admiration pour le bien qu’elles vous ont fait. Le Pape s’attend aussi à ce que les jeunes cherchent à sanctifier leur travail, en l’accomplissant avec compétence technique et diligence, afin de contribuer au progrès de tous leurs frères et d’illuminer de la lumière du Verbe toutes les activités humaines (Lumen Gentium, 36). Mais surtout, le Pape souhaite qu’ils sachent être les acteurs d’une société plus juste et plus fraternelle, remplissant leurs devoirs envers l’Etat : en respectant ses lois, en ne se laissant pas emporter par la haine et la violence, en cherchant à être un exemple de conduite chrétienne dans le domaine professionnel et social, en se distinguant par leur honnêteté dans les rapports sociaux et professionnels. Qu’ils se rappellent que l’ambition démesurée de richesse et de pouvoir porte à la corruption personnelle et d’autrui ; il n’y a pas de raisons valides qui justifient la tentative de faire prévaloir ses propres aspirations humaines, tant économiques que politiques, au moyen de la fraude et du mensonge.

Beizerno a dit...

Jo dit: "Je suis simplement épuisé de ces discours prosélytes qui se réclament de la totale fidélité à l'Évangile du salut."
- Ouf! Tu dois sûrement être épuisé à te relire.