jeudi 23 août 2007

Des drôles d'Agents provocateurs

Des agents provocateurs de la police débusqués!

Y'as tu une vidéo militante plus drôle depuis la photo de Simon Carreau jouant avec la SQ à Montmagny!



La police canadienne est décidément ¡rara!

mardi 14 août 2007

Surpopulation et contrôle de la Natalité : portrait d'un mensonge

Suite à un message envoyé par Philôme concernant une étude d'économistes sur la question des politiques d'intervention en matière de contrôle démographique et de «problème de surpopulation mondiale», je propose une petite réflexion sur la question qui pourrait s'intituler :

Natalité et Développement des peuples : mensonges et aliénation de la bio-éthique

Introduction

L'antique pharaon, maître d'Égypte, ressentant comme angoissantes la présence et la multiplication des fils d'Israël, les soumit à toutes les formes d'oppression et il ordonna de faire mourir tout enfant de sexe masculin né des femmes des Hébreux (cf. Exode 1, 7-22). De nombreux puissants de la terre se comportent aujourd'hui de la même manière. Eux aussi ressentent comme angoissant le développement démographique en cours et ils craignent que les peuples les plus prolifiques et les plus pauvres représentent une menace pour le bien-être et pour la tranquillité de leurs pays. En conséquence, au lieu de vouloir affronter et résoudre ces graves problèmes dans le respect de la dignité des personnes et des familles, ainsi que du droit inviolable de tout homme à la vie, ils préfèrent promouvoir et imposer par tous les moyens une planification massive des naissances. Les aides économiques elles-mêmes, qu'ils seraient disposés à donner, sont injustement conditionnées par l'acceptation d'une politique anti-nataliste.

L'humanité contemporaine nous offre un spectacle vraiment alarmant lorsque nous considérons non seulement les différents secteurs dans lesquels se développent les attentats contre la vie, mais aussi leur forte proportion numérique, ainsi que le puissant soutien qui leur est apporté par un large consensus social, par une fréquente reconnaissance légale, par la participation d'une partie du personnel de santé.

L'Exemple de la Chine

Un économiste chinois est assis sur sa chaise. Il regarde son confrère avant de partir pour le bureau du ministre, et s'exclame : - « L'augmentation de la production céréalière ne permet pas d'alimenter des foules toujours plus nombreuses : il faut se rendre à l'évidence, la seule solution est de réduire la natalité ! » Bienvenue au charitable bureau du «Planning familial»... Nous sommes en 1971.

Par une''politique rigoureuse de planning familial'', la Chine a réduit son nombre de naissances d’un total de 338 millions de 1971 à 1998, soit en moins de trente ans (Zha et al., 2000), alors que la population totale n’y était que de 851 millions d’habitants en 1971 (Nations Unies, 1998). Afin d’« alléger une pression démographique considérable», le gouvernement chinois a poursuivi à compter des années 1970 une politique rigoureuse qui s’est présentée, dès 1980, sous la forme de « l’encouragement à avoir un enfant unique par couple » (Feng et al., 2000). Le prétendu «problème de surpopulation» est un ''outil intéressant'' dans la propagande culturelle visant la légitimation de telles entreprises barbares. C'est concret. En conséquence, l’indice synthétique de fécondité a baissé brutalement dans le pays le plus peuplé du monde, passant de 6,06 enfants par femme en 1965-1970 à 2,55 en 1980-1985, puis à 1,80 en 1995-2000 (Nations Unies, 2003a). Parallèlement, le vieillissement de la population a commencé, faisant passer de 6,8 % en 1970 à 10,1 % en 2000 la proportion de 60 ans et plus au sein de la population.

Un expert (belle cravate) en la question, s'exprime :

En Chine, l'application du planning familial est axé sur la contraception. Fournir à la population en âge de procréer les conseils, les renseignements instructifs et le service du planning familial, c'est une mesure importante dans l'application du planning familial. Le gouvernement chinois tient à s'appuyer sur les progrès de la science, l'étude et l'exploitation de la technologie de planning familial et la méthode de contraception pour satisfaire au besoin des gens en âge de procréer, dans multiples domaines et à différents niveaux. Le gouvernement a établi dans tous les pays un réseau de services du planning familial et de la protection de la santé des femmes et des enfants, afin de fournir sans tarder à la population en âge de procréer un service sûr, efficace et pratique du planning familial et de la contraception, pour assurer le développement du planning familial. En Chine, la recherche sur la méthode de contraception remonte aux années 60 et a obtenu de nombreuses réalisations qui ont été généralisées dans l'ensemble du pays. La Chine a pris la mesure politique de la fourniture gratuite de la pilule et d'un instrument contraceptif et le service technique de contraception à bas prix ou gratuitement. En 1988, la Chine a fait fonctionner un système combinant la fourniture gratuite avec la vente sur le marché. Cette mesure permet d'élargir le canal de fourniture, et de donner toute facilité à la population pour satisfaire son désir, ainsi que de faire élever l'effet d'utilisation de la contraception, et de réduire la natalité. Depuis les années 80, la Chine a établi un programme de développement de l'étude scientifique sur le planning familial. Aujourd'hui un système de recherche et de production d'instruments et de pilules de contraception a été créé, qui s'étend rationnellement sur tout le territoire chinois. On a mis au point une série de technique contraceptives laissées au libre choix de la population. La recherche de la méthode contraceptive pour le sexe masculin est classée au premier rang dans le monde. Des méthodes sont reconnues et proposées par l'association mondiale aux volontaires qui acceptent la contraception par la chirurgie. La Chine poursuit l'étude d'une nouvelle méthode de contraception plus sûre, de haute efficacité et plus pratique, et à un prix plus bas. Pour couvrir les besoins de la méthode contraceptive de la population en âge de procréer, le gouvernement chinois investit annuellement 200 millions de yuans et désigne une quarantaine d'usines pour produire divers types d'instruments ou pilules de contraception. Afin d'assurer à tout moment un service nécessaire pour la population en âge de procréer, la Chine a créé un système de services de planning familial couvrant les régions urbaines et rurales du pays, qui se compose d'hôpitaux, de centres de protection de la santé des femmes et des enfants, de stations de service du planning familial. Les travailleurs du planning familial, ayant pour principe de se tourner vers les unités de base, la campagne, se rendre chez l'habitant et donner toute facilité à la population, tâchent de donner des renseignements et conseils, instruire et servir la population en âge de procréer, les aidant à choisir la méthode de contraception convenable selon leur désir. A la campagne, selon la situation des paysans, on propose aux femmes qui ont déjà donné naissance à un enfant la pose du stérilet, on propose à une partie du couple qui a deux enfants la stérilisation. Ces mesures contraceptives sont sûres et efficaces pour assurer la santé physique et spirituelle de la femme.Ainsi donc, cette méthode est facilement acceptée par les couples en âge de procréer dans les régions rurales.

En bref,

Les menaces contre la vie ne faiblissent pas avec le temps. Au contraire, elles prennent des dimensions énormes. Ce ne sont pas seulement des menaces venues de l'extérieur, des forces de la nature ou des "Caïn" qui assassinent des "Abel"; non, ce sont des menaces programmées de manière scientifique et systématique. Le vingtième siècle aura été une époque d'attaques massives contre la vie, une interminable série de guerres et un massacre permanent de vies humaines innocentes. Les faux prophètes et les faux maîtres ont connu le plus grand succès ». Au-delà des intentions, qui peuvent être variées et devenir convaincantes au nom même de la ''solidarité'' et du «bien-être des peuples», nous sommes en réalité face à ce qui est objectivement une « conjuration contre la vie », dans laquelle on voit aussi impliquées des Institutions internationales, des États qui se prétendent «De Droit», institutions attachées à encourager et à programmer de véritables campagnes pour diffuser la contraception, la stérilisation volontaire et l'avortement et l'établissement de politiques variablement sévères de «contrôle direct de la Natalité». Enfin, on ne peut nier que les médias sont souvent complices de cette conjuration, en répandant dans l'opinion publique un état d'esprit qui présente le recours à la contraception, à la stérilisation, à l'avortement et même à l'euthanasie comme un signe de progrès social et une conquête de la liberté, tandis qu'il dépeint comme des ennemis de la liberté et du progrès les positions inconditionnelles en faveur de la vie.

Comme si le Droit de vivre pouvait être conditionnel !

On en arrive ainsi à un tournant aux conséquences tragiques dans un long processus historique qui, après la découverte de l'idée des « droits humains » — comme droits innés de toute personne, antérieurs à toute constitution et à toute législation des Etats —, se trouve aujourd'hui devant une contradiction surprenante: en un temps où l'on proclame solennellement les droits inviolables de la personne et où l'on affirme publiquement la valeur de la vie, le droit à la vie lui-même est pratiquement dénié et violé, spécialement à ces moments les plus significatifs de l'existence que sont la naissance et la mort.

D'une part, les différentes déclarations des droits de l'homme et les nombreuses initiatives qui s'en inspirent montrent, dans le monde entier, la progression d'un sens moral plus disposé à reconnaître la valeur et la dignité de tout être humain en tant que tel, sans aucune distinction de race, de nationalité, de religion, d'opinion politique ou de classe sociale.

D'autre part, dans les faits, ces nobles proclamations se voient malheureusement opposer leur tragique négation. C'est d'autant plus déconcertant, et même scandaleux, que cela se produit justement dans une société qui fait de l'affirmation et de la protection des droits humains son principal objectif et en même temps sa fierté. Comment accorder ces affirmations de principe répétées avec la multiplication continuelle et la légitimation fréquente des attentats contre la vie humaine? Comment concilier ces déclarations avec le rejet du plus faible, du plus démuni, du vieillard, de celui qui vient d'être conçu?

« Ces attentats s'orientent dans une direction exactement opposée au respect de la vie, et ils représentent une menace directe envers toute la culture des droits de l'homme. À la limite, c'est une menace capable de mettre en danger le sens même de la convivialité démocratique: au lieu d'être des sociétés de « vie en commun », nos cités risquent de devenir des sociétés d'exclus, de marginaux, de bannis et d'éliminés. Et, si l'on élargit le regard à un horizon planétaire, comment ne pas penser que la proclamation même des droits des personnes et des peuples, telle qu'elle est faite dans de hautes assemblées internationales, n'est qu'un exercice rhétorique stérile tant que n'est pas démasqué l'égoïsme des pays riches qui refusent aux pays pauvres l'accès au développement ou le subordonnent à des interdictions insensées de procréer, opposant ainsi le développement à l'homme? Ne faut-il pas remettre en cause les modèles économiques adoptés fréquemment par les Etats, notamment conditionnés par des pressions de caractère international qui provoquent et entretiennent des situations d'injustice et de violence dans lesquelles la vie humaine de populations entières est avilie et opprimée? » (Jean-Paul II, encyclique Evangelium Vitae, 1995)

Où se trouvent les racines d'une contradiction si paradoxale?

Nous pouvons les constater à partir d'une évaluation globale d'ordre culturel et moral, en commençant par la mentalité qui, exacerbant et même dénaturant le concept de subjectivité, ne reconnaît comme seul sujet de droits que l'être qui présente une autonomie complète ou au moins à son commencement et qui échappe à une condition de totale dépendance des autres. Mais comment concilier cette manière de voir avec la proclamation que l'homme est un être « indisponible »? La théorie des droits humains est précisément fondée sur la prise en considération du fait que l'homme, à la différence des animaux et des choses, ne peut être soumis à la domination de personne. Il faut encore évoquer la logique qui tend à identifier la dignité personnelle avec la capacité de communication verbale explicite et, en tout cas, dont on fait l'expérience. Il est clair qu'avec de tels présupposés il n'y pas de place dans le monde pour l'être qui, comme celui qui doit naître ou celui qui va mourir, est un sujet de faible constitution, qui semble totalement à la merci d'autres personnes, radicalement dépendant d'elles, et qui ne peut communiquer que par le langage muet d'une profonde symbiose de nature affective. C'est donc la force qui devient le critère de choix et d'action dans les rapports interpersonnels et dans la vie sociale. Mais c'est l'exact contraire de ce que, historiquement, l'Etat de droit a voulu proclamer, en se présentant comme la communauté dans laquelle la « force de la raison » se substitue aux « raisons de la force ».

Sur un autre plan, les racines de la contradiction qui apparaît entre l'affirmation solennelle des droits de l'homme et leur négation tragique dans la pratique se trouvent dans une conception de la liberté qui exalte de manière absolue l'individu et ne le prépare pas à la solidarité, à l'accueil sans réserve ni au service du prochain. S'il est vrai que, parfois, la suppression de la vie naissante ou de la vie à son terme est aussi tributaire d'un sens mal compris de l'altruisme ou de la pitié, on ne peut nier que cette culture de mort, dans son ensemble, révèle une conception de la liberté totalement individualiste qui finit par être la liberté des « plus forts » s'exerçant contre les faibles près de succomber.

C'est dans ce sens que l'on peut interpréter la réponse de Caïn à la question du Seigneur « où est ton frère Abel? »: « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère? » (Gn 4, 9). Oui, tout homme est « le gardien de son frère », parce que Dieu confie l'homme à l'homme. Et c'est parce qu'il veut confier ainsi l'homme à l'homme que Dieu donne à tout homme la liberté, qui comporte une dimension relationnelle essentielle. C'est un grand don du Créateur, car la liberté est mise au service de la personne et de son accomplissement par le don d'elle-même et l'accueil de l'autre; au contraire, lorsque sa dimension individualiste est absolutisée, elle est vidée de son sens premier, sa vocation et sa dignité mêmes sont démenties.

Il est un autre aspect encore plus profond à souligner: la liberté se renie elle-même, elle se détruit et se prépare à l'élimination de l'autre quand elle ne reconnaît plus et ne respecte plus son lien constitutif avec la vérité. Chaque fois que la liberté, voulant s'émanciper de toute tradition et de toute autorité, qu'elle se ferme même aux évidences premières d'une vérité objective et commune, fondement de la vie personnelle et sociale, la personne finit par prendre pour unique et indiscutable critère de ses propres choix, non plus la vérité sur le bien et le mal, mais seulement son opinion subjective et changeante ou même ses intérêts égoïstes et ses caprices.

Cette réflexion s'inscrit dans la lignée de l'Encyclique Evangelium Vitae, sur la valeur et l'inviolabilité de la vie humaine, donné par Jean-Paul II en l'an de grâces 1995. Document à lire en complément pour ceux intéressés à une profonde réflexion sur la Vie, la dignité de l'être humain et son rapport au Dieu créateur. C'est une lecture solide. Ceux qui seraient intéressés, j'animerai cette année un groupe de réflexion autour de cet Écrit fondamental dans l'histoire actuelle. Il suffit de m'écrire pour me manifester votre enthousiasme et motivation à poursuivre cette réflexion.

Amicalement,

Jonathan L.