dimanche 30 janvier 2011

Pyrolyse du bois, agriculture et climat

Salut!
Voici un message originalement écrit en m'adressant à Fred mais que je crois pourrais en intéresser d'autres.

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Voici quelques choses que je suis en train d’étudier. Dis-moi si tu connais ça, si tu peux m’aider à en savoir plus. Je commence par t’expliquer des choses sur notre système de chauffage pour ensuite aborder des questions agricoles.

Nous chauffons la plus grande partie de notre maison avec une fournaise à bois qui fait chauffer de l’eau qui circule ensuite dans les planchers. L’eau chaude n’est pas entreposée dans un réservoir; la quantité d’eau est petite et est mise en circulation immédiatement. Pour contrôler la température de l’eau (et donc de la maison), c’est l’entrée d’air du feu de la fournaise qui est contrôlée. Si l’eau n’est pas assez chaude, la pompe qui la fait circuler s’arrête et l’entrée d’air est ouverte automatiquement : le feu s’active et la réchauffe. L’effet de ce système est un «feu» à intensité variante, dont une phase lente qui continue de «brûler» avec très peu d’oxygène (quand l’entrée d’air est fermée). À son tour, ceci, combiné au fait que j’utilise du bois insuffisamment séché, cause la formation de liquide et de pâte et matière solide goudronneuses. C’est la nature de ces processus, substances et leur utilisation que j’étudie.

Un liquide non visqueux (plus aqueux) condense dans la cheminée et coûle par un conduit qui me permet de le récupérer. Il est liquide à la température ambiante (environ 10 degré C). Les gens en Corée appelle ça «mok-cho-ek». Le dictionnaire traduit ça par acide pyroligneux, aussi appelé vinaigre de bois (en plus de l’eau, ça contient principalement de l’acide acétique, et du méthanol). C’est traditionnellement utilisé comme traitement pour certaines maladies de peau et pour repousser les insectes pestes en agriculture. Connais-tu? J’en ai vraiment beaucoup, au point où je songe à le redistribuer. Je pense aussi l’utiliser dans mes cultures. Dans ce cas, quelques sont les moyens que je peux prendre pour empêcher la création d’une résistance chez les pestes?

Ma fournaise me fournit aussi cette pâte (qui solidifie à température ambiante) et ce solide goudronneux. C’est certainement de la créosote (un mélange de substances dont des phénols) et de la suie. La créosote pourrait aussi certaines applications si je la raffine («Wood creosote has been used as a disinfectant, a laxative, and a cough treatment (...) and to protect wood.» me dit-ton sur Wikipédia. De plus, le goudron sert à imperméabiliser).

Finalement, je me retrouve avec beaucoup de charbon non brûlé dans le fond de la fournaise. Comme il est en petit morceau, voire en poudre, ille m’est difficile de le faire brûler si bien que je le retire en partie de la fournaise pour y mettre du nouveau bois.

Ces sous-produits apparaissent parce que ma fournaise pyrolyse le bois sans le brûler totalement, selon ce que je viens d’étudier. C’est donc dire que je perds beaucoup d’énergie par cette combustion très incomplète. Néanmoins, c’est en me demandant comment revaloriser sur ma ferme ces sous-produits que j’ai fait cette intéressante découverte : le charbon semble être très utile pour la fertilisation des sols. Non pas par un apport en nutriment mais par ses qualités «structurantes » .
«Le charbon de bois augmente donc bien la fertilité du sol, surtout si une autre source de nutriments est ajoutée, mais par un mécanisme encore mal connu. Les auteurs émettent l'hypothèse qu'il contribue à mieux fixer les nutriments ajoutés par ailleurs, en les empêchant d'être lessivés (donc perdus) dans les sols soumis à une pluviométrie importante et par ailleurs pauvres en argile. » (Article de Wikipédia sur le biocharbon)
Des études ont montré que le charbon était meilleur pour cela que simplement de la biomasse carbonée (litière de forêt par exemple), probablement parce qu’il est plus stable et à cause de sa porosité.
Encore plus surprenant : la «terra preta» (http://fr.wikipedia.org/wiki/Terra_preta). Cette terre créée par l’activité humaine pré-colombienne au Brésil a la propriété de se reproduire : les noyaux de charbon «aromatiques» (malheureusement ne pouvant être fait de charbon d’herbacé) servent à adsorber d’autre carbone dans des molécules très complexes.

Le savais-tu? As-tu déjà entendu parlé d’amendement de sol avec du charbon de bois?

Ce qui m’amène au questionnement suivant : si j’ajoute beaucoup de carbone à ma terre (par l’utilisation d’épaix pailli fait par exemple de litière forestière), est-ce que je ne risque pas une immobilisation de l’azote par une rapport C/N trop élevé? En effet, comme je vise un système plus auto-suffisant, le N sera un facteur limitant surtout si je mets continuellement un pailli épaix, non? Et si oui, pourrais-je contrer cet effet par la transformation de cette biomasse en charbon, plus résistant à la décomposition (métabolisation) faite par la flore du sol? Mon résonnement tient-il?
Ce sera bien sûr du travail de transformer cette biomasse en charbon mais ille ne s’agit que de la faire chauffer (brûler) avec très peu d’oxygène (dans un réservoir ou sous terre.)
Dis-moi ce que tu en penses...

Et toi, te retrouves-tu avec un surplus de biomasse carbonnée? Qu’en fais-tu?
La pyrolyse semble prometteuse pour ce qui est de créer des carburants alternatifs...
«Si on pyrolyse ce genre de biomasse, on obtient des vapeurs, un gaz combustible (gaz de synthèse) et des minéraux solides (recyclables en agriculture) et du charbon de bois utilisable comme amendement (Biochar ou agrobiochar) ou comme combustible (biocharbon) intéressant d'un point de vue écologique.
La maîtrise des flux et des températures permet de récupérer des condensats de vapeurs (dont à température ambiante) pour par exemple produire une huile pyrolytique, qui peut servir de carburant, et peut également fournir quelques produits chimiques comme du phénol. La partie non condensable comprend un mélange de nombreux gaz (CO, CO2, H2, CH4, etc) et peut également servir de combustible. La proportion des différents produits dépend de la matière première mais surtout des conditions de pyrolyse.» (wikipédia, à propos de la pyrolyse).
Sur ce...
Nicolas

Théorie unifiée de l'évolution

Salut les unipopéen-nes!
Jens et moi avons une conversation sur une théorie de l'évolution de l'univers, de la vie et des organisations. Joignez vous-y!
Nic

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Jens a écrit:

La notion que j'aimerais deconstruire est celle de la survie du plus fort (survival of the fittest). Cette maxime de la theorie de l'evolution domine aussi notre univers social et je pense qu'elle est incomplete, voir fausse. L'idee que je veux opposer ou ajouter a la survie du plus fort en est une qui vient de Ronald Fisher (un type freak qui etait un aussi un defenseur de l'eugenie, theorie a laquelle je n'adhere pas du tout). Elle se resume (en anglais) par: The better adapted you are, the less adaptable you tend to be. En gros ce que R. Fisher dit est que les especes qui sont tres bien adaptees a leur milieu (ex. requins, certains dinosaures a leur epoque, etc..) seront plus vulnerables lorsque surviendra un changement brusque de cet environnement. Selon moi cette observation que je trouve credible et qui, selon moi, s'applique aussi a des grandes institutions et courants de pensee, est en legere contradition avec l'idee de la survie du plus fort.

Je ne suis pas certain de la raison de cette contradiction (peut-etre apparente). En gros, il semble que les toutes les organismes (et j'inclus ici les especes vivantes) tres bien adaptes a leur environnement, et donc plus forts que leur competiteurs immediats, developpent des facons de faire tres rigides. On peut aussi dire que ces organismes se regulent de facon tres precise mais aussi qu'ils developpent un tas de mecanismes de protection qui les empecheront ensuite de progresser.

Je ne suis pas encore certain du format du texte mais j'ai l'impression que quelque part la dedans se cache certains principes generaux qui peuvent s'appliquer a plusieurs cas d'auto-organisation et d'evolution.

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Suite à quoi je rajoute:

Connais-tu la théorie (métaphore) de la «panarchie» («panarchy» en anglais)? Elle m'a été présentée par un livre du même titre (Panarchy) où sont regroupés les essais de scientifiques de diverses disciplines, dont la biologie et la gestion (en ce qui a trait aux transformations des organisations sociales, comme tu l'as aussi remarqué). Un élément clé qu'illes proposent est une partie complémentaire au phénomène de la croissance (croissance des individues, des espèces, des systèmes, des organisations; évolution): une phase de destruction et réassemblage chaotique qui referme la boucle et initie un nouveau cycle de croissance. Toujours selon cette théorie, et comme tu l'as aussi décrit, chaque phase de croissance se caractériserait premièrement par une sous-phase durant laquelle les ressources (ou opportunitées) sont abondantes: des innovations peuvent apparaître. Puis, dans la deuxième sous-phase, certains organismes (individus, espèces, etc.) qui sont plus «adaptés» pour compétionner, par une augmentation de l'efficacité avec laquelle ils prennent, utilisent, conservent, voire monopolisent les ressources, peuvent en venir à dominer. Ce développement se produit au coût de la perte de ce que ces auteur-es appelent la résilience. Cette perte de résilience est comme une variable invisible, en suspens, potentielle: le système «adapté» devient plus vulnérable à une destruction soudaine car il s'est de plus en plus isolé de son environnement. Il a évolué une capacité à faire fi des variations plus petites (plus subtiles) de son environnement. Donc, le signal capable de faire varier le système en devient un qui doit être de plus en plus fort. Arrive un seuil où la force du signal nécessaire pour faire réagir le système cause le déclenchement d'une réaction en chaîne: la phase de destruction-réassemblage débute. C'est ce qu'illes appelent «the back loop», c'est le chaos qui va engendrer de nouvelles possibilités. C'est la partie la plus subtile, la plus difficile à prédire et donc celle qui a été ignorée par les théories scientifiques qui ont focusé seulement sur la croissance, la compétition pour la survie du plus adapté, etc. En fait, c'est comme si ces théories, par leur efficacité à prédire (et leur application pour contrôler!), se comportaient comme ces systèmes monopolisants qui finissent par atteindre un seuil par la perte de leur résilience.

Un autre aspect clé pour comprendre ce cycle de création-destruction serait que chaque cycle (de chaque organisme, individu, espèce, etc.) est niché («embedded») dans une mosaïque d'une multitude d'autres cycles, à la même échelle, en parallèle, et à des échelles plus petites et plus grandes. Les cycles à plus grandes échelles seraient aussi plus lents, donc comme stabilisants du point de vue des cycles plus petits. Inversement, les cycles plus petits (plus nombreux) peuvent être compris comme étant plus rapides et donc comme la source de l'innovation et de la diversité du point de vue des cycles plus grands.

J'espère que tu comprends ce que je viens d'écrire et que ça te soit utile pour la synthèse que tu prépares.

Je viens de te trouver un super article (je n'ai lu que le résumé mais je pense à le lire en entier): http://www.ecologyandsociety.org/vol9/iss2/art5/
Les auteur-es de la théorie de la panarchie ont aussi créé un réseau de recherche, «Resilience Alliance» (http://www.resalliance.org/), qui cherche à découvrir et promouvoir les implications de ces concepts pour la durabilité des systèmes biologiques et sociaux.

Vive la panarchie!
Continuons à partager nos réflexions pour faire avancer cette recherche.
J'en cherche les applications concrètes dans ma vie, par exemple pour ce qui a trait à la production de nourriture, la vie en communauté et l'organisation politique.

lundi 1 octobre 2007

Poser une question et recevez une décharge en réponse

Celle-là est hard core.
Voici le vidéo troublant. Ça se passait dans une université de Floride. Alors que John Kerry était en conférence, un étudiant pose une question embarassante: pourquoi les candidats démocrate défaits (John Kerry et Al Gore) n'ont pas demandé des enquêtes sur les fraudes électorales patentes dans l'État de la Floride en 2000 et 2004?

En réponse les gardes de sécurité ont agi de cette manière:
http://fr.youtube.com/watch?v=6bVa6jn4rpE


Free speach!

(Buy a status, and get free speach included!)

mercredi 12 septembre 2007

la Commission Bouchard-Taylor

Elle est lancée, c’est parti, nous devrons nous en accommoder. La Commission Bouchard-Taylor nous interpelle et nous demande de nous prononcer, de nous exprimer, si nous avons quelque chose à dire, sur un thème fondateur de la société de demain, la nôtre.

C’est amusant de regarder les gens passer devant le micro et dire leurs opinions. Mais, est-ce seulement un jeu? Certains (Simon ; ) diront avec justesse que ce qui est visé par l’exercice, pourrait bien n’être qu’une nouvelle tablette. D’autres, un peu plus optimiste diront que cela peut bien n’être qu’un jeu, mais que lorsque jouée en grand nombre, le jeu de la démocratie prends du sérieux et apporte de profond changements dans une société.

Où veux-je en venir ?

J’ai le goût de vous proposer un petit jeu (qui j’espère obtiendra plus d’intérêt de votre part que le dernier que je vous ai proposé). Creusons-nous le ciboulot pour voir si nous sommes en mesure de déposer un mémoire à la Commission Bouchard-Taylor d’ici le 3 octobre 2007.

Sommes-nous en mesure d’éclaircir nos opinions, nos positions et d’en tirer quelques choses de valable et présentable à notre société ?

Sommes-nous en mesure de prendre part à cet exercice démocratique, si futile soit-il, et d’y apporter notre intelligence, notre perspective, nos idéaux ?

Ça me tente beaucoup, et je vous invite ici à lancer vos idées, vos opinions, votre analyse. Et nous verrons bien ce qui sortira de notre Unipop. J’ai hâte de voir ce sur quoi nous serons d’accord, assez pour apposer nos signature en bas.

À vous !

Emmanuel

jeudi 23 août 2007

Des drôles d'Agents provocateurs

Des agents provocateurs de la police débusqués!

Y'as tu une vidéo militante plus drôle depuis la photo de Simon Carreau jouant avec la SQ à Montmagny!



La police canadienne est décidément ¡rara!

mardi 14 août 2007

Surpopulation et contrôle de la Natalité : portrait d'un mensonge

Suite à un message envoyé par Philôme concernant une étude d'économistes sur la question des politiques d'intervention en matière de contrôle démographique et de «problème de surpopulation mondiale», je propose une petite réflexion sur la question qui pourrait s'intituler :

Natalité et Développement des peuples : mensonges et aliénation de la bio-éthique

Introduction

L'antique pharaon, maître d'Égypte, ressentant comme angoissantes la présence et la multiplication des fils d'Israël, les soumit à toutes les formes d'oppression et il ordonna de faire mourir tout enfant de sexe masculin né des femmes des Hébreux (cf. Exode 1, 7-22). De nombreux puissants de la terre se comportent aujourd'hui de la même manière. Eux aussi ressentent comme angoissant le développement démographique en cours et ils craignent que les peuples les plus prolifiques et les plus pauvres représentent une menace pour le bien-être et pour la tranquillité de leurs pays. En conséquence, au lieu de vouloir affronter et résoudre ces graves problèmes dans le respect de la dignité des personnes et des familles, ainsi que du droit inviolable de tout homme à la vie, ils préfèrent promouvoir et imposer par tous les moyens une planification massive des naissances. Les aides économiques elles-mêmes, qu'ils seraient disposés à donner, sont injustement conditionnées par l'acceptation d'une politique anti-nataliste.

L'humanité contemporaine nous offre un spectacle vraiment alarmant lorsque nous considérons non seulement les différents secteurs dans lesquels se développent les attentats contre la vie, mais aussi leur forte proportion numérique, ainsi que le puissant soutien qui leur est apporté par un large consensus social, par une fréquente reconnaissance légale, par la participation d'une partie du personnel de santé.

L'Exemple de la Chine

Un économiste chinois est assis sur sa chaise. Il regarde son confrère avant de partir pour le bureau du ministre, et s'exclame : - « L'augmentation de la production céréalière ne permet pas d'alimenter des foules toujours plus nombreuses : il faut se rendre à l'évidence, la seule solution est de réduire la natalité ! » Bienvenue au charitable bureau du «Planning familial»... Nous sommes en 1971.

Par une''politique rigoureuse de planning familial'', la Chine a réduit son nombre de naissances d’un total de 338 millions de 1971 à 1998, soit en moins de trente ans (Zha et al., 2000), alors que la population totale n’y était que de 851 millions d’habitants en 1971 (Nations Unies, 1998). Afin d’« alléger une pression démographique considérable», le gouvernement chinois a poursuivi à compter des années 1970 une politique rigoureuse qui s’est présentée, dès 1980, sous la forme de « l’encouragement à avoir un enfant unique par couple » (Feng et al., 2000). Le prétendu «problème de surpopulation» est un ''outil intéressant'' dans la propagande culturelle visant la légitimation de telles entreprises barbares. C'est concret. En conséquence, l’indice synthétique de fécondité a baissé brutalement dans le pays le plus peuplé du monde, passant de 6,06 enfants par femme en 1965-1970 à 2,55 en 1980-1985, puis à 1,80 en 1995-2000 (Nations Unies, 2003a). Parallèlement, le vieillissement de la population a commencé, faisant passer de 6,8 % en 1970 à 10,1 % en 2000 la proportion de 60 ans et plus au sein de la population.

Un expert (belle cravate) en la question, s'exprime :

En Chine, l'application du planning familial est axé sur la contraception. Fournir à la population en âge de procréer les conseils, les renseignements instructifs et le service du planning familial, c'est une mesure importante dans l'application du planning familial. Le gouvernement chinois tient à s'appuyer sur les progrès de la science, l'étude et l'exploitation de la technologie de planning familial et la méthode de contraception pour satisfaire au besoin des gens en âge de procréer, dans multiples domaines et à différents niveaux. Le gouvernement a établi dans tous les pays un réseau de services du planning familial et de la protection de la santé des femmes et des enfants, afin de fournir sans tarder à la population en âge de procréer un service sûr, efficace et pratique du planning familial et de la contraception, pour assurer le développement du planning familial. En Chine, la recherche sur la méthode de contraception remonte aux années 60 et a obtenu de nombreuses réalisations qui ont été généralisées dans l'ensemble du pays. La Chine a pris la mesure politique de la fourniture gratuite de la pilule et d'un instrument contraceptif et le service technique de contraception à bas prix ou gratuitement. En 1988, la Chine a fait fonctionner un système combinant la fourniture gratuite avec la vente sur le marché. Cette mesure permet d'élargir le canal de fourniture, et de donner toute facilité à la population pour satisfaire son désir, ainsi que de faire élever l'effet d'utilisation de la contraception, et de réduire la natalité. Depuis les années 80, la Chine a établi un programme de développement de l'étude scientifique sur le planning familial. Aujourd'hui un système de recherche et de production d'instruments et de pilules de contraception a été créé, qui s'étend rationnellement sur tout le territoire chinois. On a mis au point une série de technique contraceptives laissées au libre choix de la population. La recherche de la méthode contraceptive pour le sexe masculin est classée au premier rang dans le monde. Des méthodes sont reconnues et proposées par l'association mondiale aux volontaires qui acceptent la contraception par la chirurgie. La Chine poursuit l'étude d'une nouvelle méthode de contraception plus sûre, de haute efficacité et plus pratique, et à un prix plus bas. Pour couvrir les besoins de la méthode contraceptive de la population en âge de procréer, le gouvernement chinois investit annuellement 200 millions de yuans et désigne une quarantaine d'usines pour produire divers types d'instruments ou pilules de contraception. Afin d'assurer à tout moment un service nécessaire pour la population en âge de procréer, la Chine a créé un système de services de planning familial couvrant les régions urbaines et rurales du pays, qui se compose d'hôpitaux, de centres de protection de la santé des femmes et des enfants, de stations de service du planning familial. Les travailleurs du planning familial, ayant pour principe de se tourner vers les unités de base, la campagne, se rendre chez l'habitant et donner toute facilité à la population, tâchent de donner des renseignements et conseils, instruire et servir la population en âge de procréer, les aidant à choisir la méthode de contraception convenable selon leur désir. A la campagne, selon la situation des paysans, on propose aux femmes qui ont déjà donné naissance à un enfant la pose du stérilet, on propose à une partie du couple qui a deux enfants la stérilisation. Ces mesures contraceptives sont sûres et efficaces pour assurer la santé physique et spirituelle de la femme.Ainsi donc, cette méthode est facilement acceptée par les couples en âge de procréer dans les régions rurales.

En bref,

Les menaces contre la vie ne faiblissent pas avec le temps. Au contraire, elles prennent des dimensions énormes. Ce ne sont pas seulement des menaces venues de l'extérieur, des forces de la nature ou des "Caïn" qui assassinent des "Abel"; non, ce sont des menaces programmées de manière scientifique et systématique. Le vingtième siècle aura été une époque d'attaques massives contre la vie, une interminable série de guerres et un massacre permanent de vies humaines innocentes. Les faux prophètes et les faux maîtres ont connu le plus grand succès ». Au-delà des intentions, qui peuvent être variées et devenir convaincantes au nom même de la ''solidarité'' et du «bien-être des peuples», nous sommes en réalité face à ce qui est objectivement une « conjuration contre la vie », dans laquelle on voit aussi impliquées des Institutions internationales, des États qui se prétendent «De Droit», institutions attachées à encourager et à programmer de véritables campagnes pour diffuser la contraception, la stérilisation volontaire et l'avortement et l'établissement de politiques variablement sévères de «contrôle direct de la Natalité». Enfin, on ne peut nier que les médias sont souvent complices de cette conjuration, en répandant dans l'opinion publique un état d'esprit qui présente le recours à la contraception, à la stérilisation, à l'avortement et même à l'euthanasie comme un signe de progrès social et une conquête de la liberté, tandis qu'il dépeint comme des ennemis de la liberté et du progrès les positions inconditionnelles en faveur de la vie.

Comme si le Droit de vivre pouvait être conditionnel !

On en arrive ainsi à un tournant aux conséquences tragiques dans un long processus historique qui, après la découverte de l'idée des « droits humains » — comme droits innés de toute personne, antérieurs à toute constitution et à toute législation des Etats —, se trouve aujourd'hui devant une contradiction surprenante: en un temps où l'on proclame solennellement les droits inviolables de la personne et où l'on affirme publiquement la valeur de la vie, le droit à la vie lui-même est pratiquement dénié et violé, spécialement à ces moments les plus significatifs de l'existence que sont la naissance et la mort.

D'une part, les différentes déclarations des droits de l'homme et les nombreuses initiatives qui s'en inspirent montrent, dans le monde entier, la progression d'un sens moral plus disposé à reconnaître la valeur et la dignité de tout être humain en tant que tel, sans aucune distinction de race, de nationalité, de religion, d'opinion politique ou de classe sociale.

D'autre part, dans les faits, ces nobles proclamations se voient malheureusement opposer leur tragique négation. C'est d'autant plus déconcertant, et même scandaleux, que cela se produit justement dans une société qui fait de l'affirmation et de la protection des droits humains son principal objectif et en même temps sa fierté. Comment accorder ces affirmations de principe répétées avec la multiplication continuelle et la légitimation fréquente des attentats contre la vie humaine? Comment concilier ces déclarations avec le rejet du plus faible, du plus démuni, du vieillard, de celui qui vient d'être conçu?

« Ces attentats s'orientent dans une direction exactement opposée au respect de la vie, et ils représentent une menace directe envers toute la culture des droits de l'homme. À la limite, c'est une menace capable de mettre en danger le sens même de la convivialité démocratique: au lieu d'être des sociétés de « vie en commun », nos cités risquent de devenir des sociétés d'exclus, de marginaux, de bannis et d'éliminés. Et, si l'on élargit le regard à un horizon planétaire, comment ne pas penser que la proclamation même des droits des personnes et des peuples, telle qu'elle est faite dans de hautes assemblées internationales, n'est qu'un exercice rhétorique stérile tant que n'est pas démasqué l'égoïsme des pays riches qui refusent aux pays pauvres l'accès au développement ou le subordonnent à des interdictions insensées de procréer, opposant ainsi le développement à l'homme? Ne faut-il pas remettre en cause les modèles économiques adoptés fréquemment par les Etats, notamment conditionnés par des pressions de caractère international qui provoquent et entretiennent des situations d'injustice et de violence dans lesquelles la vie humaine de populations entières est avilie et opprimée? » (Jean-Paul II, encyclique Evangelium Vitae, 1995)

Où se trouvent les racines d'une contradiction si paradoxale?

Nous pouvons les constater à partir d'une évaluation globale d'ordre culturel et moral, en commençant par la mentalité qui, exacerbant et même dénaturant le concept de subjectivité, ne reconnaît comme seul sujet de droits que l'être qui présente une autonomie complète ou au moins à son commencement et qui échappe à une condition de totale dépendance des autres. Mais comment concilier cette manière de voir avec la proclamation que l'homme est un être « indisponible »? La théorie des droits humains est précisément fondée sur la prise en considération du fait que l'homme, à la différence des animaux et des choses, ne peut être soumis à la domination de personne. Il faut encore évoquer la logique qui tend à identifier la dignité personnelle avec la capacité de communication verbale explicite et, en tout cas, dont on fait l'expérience. Il est clair qu'avec de tels présupposés il n'y pas de place dans le monde pour l'être qui, comme celui qui doit naître ou celui qui va mourir, est un sujet de faible constitution, qui semble totalement à la merci d'autres personnes, radicalement dépendant d'elles, et qui ne peut communiquer que par le langage muet d'une profonde symbiose de nature affective. C'est donc la force qui devient le critère de choix et d'action dans les rapports interpersonnels et dans la vie sociale. Mais c'est l'exact contraire de ce que, historiquement, l'Etat de droit a voulu proclamer, en se présentant comme la communauté dans laquelle la « force de la raison » se substitue aux « raisons de la force ».

Sur un autre plan, les racines de la contradiction qui apparaît entre l'affirmation solennelle des droits de l'homme et leur négation tragique dans la pratique se trouvent dans une conception de la liberté qui exalte de manière absolue l'individu et ne le prépare pas à la solidarité, à l'accueil sans réserve ni au service du prochain. S'il est vrai que, parfois, la suppression de la vie naissante ou de la vie à son terme est aussi tributaire d'un sens mal compris de l'altruisme ou de la pitié, on ne peut nier que cette culture de mort, dans son ensemble, révèle une conception de la liberté totalement individualiste qui finit par être la liberté des « plus forts » s'exerçant contre les faibles près de succomber.

C'est dans ce sens que l'on peut interpréter la réponse de Caïn à la question du Seigneur « où est ton frère Abel? »: « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère? » (Gn 4, 9). Oui, tout homme est « le gardien de son frère », parce que Dieu confie l'homme à l'homme. Et c'est parce qu'il veut confier ainsi l'homme à l'homme que Dieu donne à tout homme la liberté, qui comporte une dimension relationnelle essentielle. C'est un grand don du Créateur, car la liberté est mise au service de la personne et de son accomplissement par le don d'elle-même et l'accueil de l'autre; au contraire, lorsque sa dimension individualiste est absolutisée, elle est vidée de son sens premier, sa vocation et sa dignité mêmes sont démenties.

Il est un autre aspect encore plus profond à souligner: la liberté se renie elle-même, elle se détruit et se prépare à l'élimination de l'autre quand elle ne reconnaît plus et ne respecte plus son lien constitutif avec la vérité. Chaque fois que la liberté, voulant s'émanciper de toute tradition et de toute autorité, qu'elle se ferme même aux évidences premières d'une vérité objective et commune, fondement de la vie personnelle et sociale, la personne finit par prendre pour unique et indiscutable critère de ses propres choix, non plus la vérité sur le bien et le mal, mais seulement son opinion subjective et changeante ou même ses intérêts égoïstes et ses caprices.

Cette réflexion s'inscrit dans la lignée de l'Encyclique Evangelium Vitae, sur la valeur et l'inviolabilité de la vie humaine, donné par Jean-Paul II en l'an de grâces 1995. Document à lire en complément pour ceux intéressés à une profonde réflexion sur la Vie, la dignité de l'être humain et son rapport au Dieu créateur. C'est une lecture solide. Ceux qui seraient intéressés, j'animerai cette année un groupe de réflexion autour de cet Écrit fondamental dans l'histoire actuelle. Il suffit de m'écrire pour me manifester votre enthousiasme et motivation à poursuivre cette réflexion.

Amicalement,

Jonathan L.








vendredi 20 juillet 2007

«Nuit d'horreur à Toronto»

Aye Antoine!!
Tu diras aux Chiliens qu'icitte, on niaise pas avec ça, les losers...

Les footballeurs en herbe font état de brutalités policières inouïes, entre «décharges électriques», passage à tabac et «acide jeté au visage»...