lundi 1 octobre 2007

Poser une question et recevez une décharge en réponse

Celle-là est hard core.
Voici le vidéo troublant. Ça se passait dans une université de Floride. Alors que John Kerry était en conférence, un étudiant pose une question embarassante: pourquoi les candidats démocrate défaits (John Kerry et Al Gore) n'ont pas demandé des enquêtes sur les fraudes électorales patentes dans l'État de la Floride en 2000 et 2004?

En réponse les gardes de sécurité ont agi de cette manière:
http://fr.youtube.com/watch?v=6bVa6jn4rpE


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2 commentaires:

Simon le champion a dit...

Lire le Périscope est le meilleur moyen rester à la fine pointe de ce qui se fait en matière évènements-et/ou-niaiserie politique-n'importequoi-d'autres qui se ramasse sur le ouaibe!
POur une costaude mise en contexte, (grâce à la magie de l'hyperlien) : http://leperiscope.blogspot.com/2007/09/land-of-free-speech.html
Et pour une critique très amusante de la réaction des gens autours: http://leperiscope.blogspot.com/2007/09/correction-land-of-free-speech.html

Nicolas a dit...

C'est "choquant" de voir des gens, parce qu'illes sont imbu-es d'authorité, faire tout ce qu'illes peuvent pour mettre sous leur contrôle quelqu'un-e, ce qui inclut le faire se taire et écouter en utilisant leur fusil électrique, sans autre raison que celui-ci refuse d'être arrêté. C'est de l'abus de l'avoir électrocuté une fois qu'il était sous les policiers au fond de la salle. Et c'est désagréable de voir les forces de l'ordre si décidées à expulser quelqu'un-e qui ne demande qu'à écouter la réponse à sa question, dans un lieu qui se veut d'échange, après n'avoir été parlé qu'un peu trop.

Ceci étant dit, ille est à remarquer que ça semble aussi, d'une moins en partie, une «situation d'escalade». Une telle situation peut commencer avec presque rien, peut-être même un hasard ou un malentendu, parce que ce qui la caractérise n'est pas la cause «première», mais la relation d'amplification entre les éléments: le gars crie et se débât parce que la police veut l'arrêter; la police veut l'arrêter parce qu'il crie et se débât. Et cela est bien entendu une question d'attitude de tous les participant-es. Avec un changement d'attitude plutôt qu'une réaction dans le même sens, ille me semble que le gars aussi bien que la police aurait pu changer la direction des événements de sorte que le gars puisse, si ce n'est entendre la réponse à ses questions, du moins ne pas être électrocuté.

Je n'écarte pas non plus la possibilité qu'ille y ait eu chez le gars électrocuté une part de préparation, ou du moins peut-être d'intention plus ou moins consciente, à causer un tel brouhara. Les images ont été filmées sur sa caméra et il semble se soucier beaucoup d'être remarqué, avant même que la police ne devienne très aggressive.

Ille m'est d'ailleurs très étonnante de constanter la diffusion de ce vidéo et des événements: regardés par des centaines de milliers sur YouTube, mis en lien et passer d'ami-e à ami-e, présentés et discutés sur les chaînes de télévision majeures, suscitant des réponses des autres étudiant-es de l'université, du directeur, des autres internautes, etc. Si le gars voulait faire connaître les allégations de fraudes électorales, l'élitisme (les sociétés «secrètes» comme «Skull and Bones»), ou même la manière dont la «sécurité» régit de tels débats politiques et en vient à abuser de son pouvoir, il a très bien réussi. Et même si ce n'était pas intentionné-e, ce sont des sujets qui méritent leur place.

En espérant que le format de l'industrie des «nouvelles» ne rende pas ces problèmes qu'un divertissement. Sur ce point, Colbert (Comedy Central) fait bien remarquer les limites de l'activisme médiatique et il peut bien en rire parce qu'un tel «activisme» ne peut évidemmnet pas suffire, bien qu'il me semble tout de même avoir un grand effet. Par exemple, la réponse de l'administration (aussi sur YouTube) est très sérieuse.

Là aussi, j'espère que le «format», les démarches administratives et ce qu'elles requièrent de temps et d'énergie pour celleux qui veulent suivre et agir à propos de ces problèmes n'en viennent pas à absorber et neutraliser toutes ces énergies qui viennent d'un désir de changement. J'en étais, en en suis toujours, à de telles réflexions sur l'importance de l'«action directe» face aux procédures lorsque je regardais la vidéo des étudiant-es de l'université de Floride révolté-es par le comportement des policiers envers Andrew (le gars électrocuté) s'amassant face aux bureaux de «leur» police. On leur proposait de remplir des formulaires de plainte, et cela devait aussi attendre parce qu'ille n'y avait pas assez de formulaires. Que serait-ille passer si ces nombreux manifestant-es avaient choisi de désarmer sur le champ la police, ou de la chasser de leur campus?
Alors voici ma question pour vous les Unipopéen-nes:
«Que pensez-vous de rendre (et protéger) notre société sans police?»